Industrie et avenir

Le nombre d'investissements qu'a connu Tiaret à l'instar de tout le pays a été un boom durant les années soixante-dix. malgré les choix qui peuvent être discutés bien sûr. une usine de véhicule industriel aurait pu être celle de machine agricole, en adéquation avec la vocation agricole, mais dire que c'est un mauvais choix d'avoir implanté des usines dans la région l'aura surement enclavé dans sa pauvreté à l'image de ce qui lui arrive actuellement. certes les choix faits durant cette période avaient plus le caractère lié au développement social et diffèrent de ce que nous vivons en ce 21ème siècle, mais n'empêche que des investissements répondants aux caractéristiques sont très souhaitables pour la résorption du chômage d'une part et le développement économique d'autre part. malheureusement ce qui est arrivé depuis les réformes économiques des années 80 est tout autre, le secteur le plus en vue reste le céréalier sans détour, d'ailleurs le colonialisme a investi gros dans ce domaine le dock sur la route d'Ain Bouchekif est impressionnant comme bâtisse déjà, les grands moulins (Pellegrin...) au nombre de 04 en pleine ville et un parc sur la route de Frenda. Durant les années 90, ces ensembles ont été rénové totalement aux frais de l'état "il faut bien le préciser", des équipements flambants neufs, pour être fermés et ont été cédé par la suite à des privés. L'exemple, le plus frappant d'ailleurs est celui de Mahdia un complexe produisant des pâtes de haute qualité du jour au lendemain sa tutelle change il passe aussi au secteur privé, aussi au nom de la privatisation, ce qui s'inscrit dans la logique de la rentabilité et de l'apport financier privé pour une meilleure compétitivité. L'effet inverse est arrivé, tout le monde connaît l'issue désastreuse de ces unités de production. venir dire que le capital privé est un plus pour l'économie, le terrain et la réalité ont prouvé le contraire.

Il n'est jamais trop tard pour bien faire. le réinvestissement et renouvellement des outils de production pour les sites qui ont été préservé. Le projet de l'automobile est l'exemple de l'engagement de l’état et pas n’importe quelle marque ceci dit que nous algériens, nous pouvons faire aussi bien que certains pays de notre région. la majorité des entreprises du bâtiment et dérivés la briqueterie entre autres ou plus récemment le projet de la raffinerie, ils pourront redonner une vie économique à toute la région.

l'autre aspect de ce constat, est l'homme. Les collectifs de travailleurs qui ont pu connaitre cette période ont pu bénéficié de formations et de qualifications et ont connu ce que veut dire veut dire un syndicat et ont su défendre les intérêts de certaines entreprises dans la performance et la compétitive et continuer à vivre normalement avec des difficultés et par conséquent faire vivre et ils existent à ce jour l'exemple de l'ENF SONACOME ENTPL OROLAIT ENPEC.Le manque à gagner en main d’œuvres risque de ne jamais être rattrapé du simple fait que les mécanismes de soutien à l'emploi "CNAC, ANSEJ et ANGEM " restent insignifiants par rapport à la demande du marché du travail, ajoute à cela que les métiers ne s'acquièrent que dans le milieu industriel (électricité, chaudronnerie, mécanique, charpentier...) dans cette même logique impliquée pleinement le secteur privé cette somme d'efforts ne sera que bénéfique pour l'avenir de la région, car l'agriculture est loin de pouvoir répondre à ce besoin vital pour une société composée essentiellement de jeunes, qu'ils soient diplômes ou formé professionnellement cela reste un sujet qui a besoin d'une vision intégrée aux caractéristiques de la région. Une réelle dynamique profitera à tout ce monde guetté par le petit banditisme et surtout la perte d'une énergie inégalée de cette jeunesse.

Abed.A

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